Une histoire de Bikers

Dans le Kultorama cette semaine, nous vous proposons un focus sur une inspiration majeure de notre collection Forever Young, à savoir les Motorcycle Clubs ! Initialement des groupes de jeunes marginaux, aujourd'hui une philosophie et une esthétique indissociable de la culture pop, mais comment en est-on arrivés à cela ...?

   

Hell’s Angels, Bandidos, Mongols, Warlocks, ces noms de club de motards que l’on associe encore aujourd’hui à des bandes organisées, bien souvent dans le milieu du crime, sont devenus de véritables symboles de pop culture parmi tant d’autres.

Bien souvent romancés voir idéalisés à travers la chanson et le cinéma, la réalité sur l’origine de ces groupes est une histoire hors du commun, dont nos amis américains ont le secret, cela méritait bien que l’on se penche sur le sujet !

Les premiers clubs de Bikers font leur apparition durant l’entre-deux guerres aux Etats-Unis.

On y trouve de jeunes hommes de la haute société de l’époque, à la recherche de sensations fortes. Le style est encore très chic : cravates, vestons, guêtres et motos anglaises sont à l’honneur, le cuir est réservé aux athlètes pour les compétitions, à savoir une minorité, même si le sport mécanique se démocratise à grande vitesse. 

L’après-guerre marquera un tournant dans la culture des Motorcycle Clubs (MC).

Dès 1945 les soldats rentrent au pays. Cependant, durant la période de guerre la société Américaine connait de profondes évolutions, ce sont les prémices de la société de consommation.

Bon nombre de jeunes « anciens » combattants, se trouvant désœuvrés et souhaitant fuir les souvenirs de guerre ou bien en retrouver l’adrénaline se réunissent en groupe, accompagnés de leurs motos, pour des raisons évidentes de coûts : la moto c’est moins cher !

Peu à peu, ces groupes se marginalisent, et ces anciens rangers et parachutistes forment de véritables bandes qui, patriotisme oblige, revendiquent leur passé militaire.

Le meilleur exemple étant celui des Hell’s Angels qui n’était rien d’autre que le nom d’une escadrille Américaine de la seconde guerre mondiale.

Le mode de vie de cette jeunesse incomprise, consistant à parcourir les routes américaines à la recherche de fêtes et de courses locales participera à leur réputation de mauvais garçons face à une Amérique conservatrice.

C’est en juillet 1947 que ces MC subiront un retentissement national. La petite ville de Hollister, comme chaque année reçoit un rassemblement de motards. La police, face à un afflux considérable se retrouve vite dépassée par les événements, ce qui donnera lieu à des bagarres et toutes sortes de dégradations. 

Cependant, cet évènement sera très largement amplifié et dramatisé par la presse, qui n’hésitera pas à mettre en scène des images afin de sensibiliser l’opinion, comme l’image ci-dessous qui a été publiée par le « San Francisco Chronicle » et qui s’avérera être montée de toute pièce.

L'American Motorcyclist Association (organisateur de l’événement) publia une déclaration disant qu'elle n'avait aucune implication dans les émeutes de Hollister, et que « le problème a été causé par les 1% des déviants qui ternissent l'image publique de la moto et des motards ».

Ce 1% deviendra un véritable emblème que l’on peut retrouver notamment sur l’insigne de nombreux MC, comme pour revendiquer une certaine forme de marginalisation de ces groupes, par comparaison à une image plus lisse de la majorité des motocyclistes. Le début des gangs de motards ?

Un autre événement participera à la mauvaise réputation des Bikers. En 1969 Les Rolling Stones donnent un concert à Altamont. Ce sont les Hell’s Angels qui y assurent la sécurité, et un homme se fera tué dans la foule en plein de concert par un membre du club. La vidéo de l’événement est très facilement trouvable sur internet.

Peu à peu ces groupes se spécialisent dans le crime afin de survivre financièrement, et avec le trafic de stupéfiant, ils s’internationalisent, ce qui donnera lieu à de nombreux règlements de comptes entre bandes rivales.

Depuis leur naissance ces clubs ont toujours suscité une certaine curiosité du grand public, que cela soit au cinéma dès 1953 avec Marlon BRANDO dans « L’équipée Sauvage » qui reprend l’histoire des émeutes d’Hollister.

Un peu plus tard, en 1969 c’est dans « Easy Riders » qu’est mis en lumière le mode de vie des Bikers des années 60.

De manière plus contemporaine, sur le petit écran cette fois, comment ne pas parler de « Sons of Anarchy » qui dépeint le quotidien complexe d’un MC vivant de trafics de drogue et d’armes mais au contact du reste de la population, et abordant des sujets tel que la loyauté, l’amitié ou encore la rédemption.

L’histoire et l’esthétique des MC aura été une forte inspiration de notre collection Forever Young, ce qui a donné lieu à un designs : le MOTORKLUB.

 

En espérant toujours vous Kultiver un peu plus, à très vite dans le Kultorama !